Les Anglicismes et autres emprunts expliqués par l’Académie Française :

“Les emprunts à l’anglais sont un phénomène ancien. Pour en donner quelques exemples :

- Avant 1700 : ajourner, boulingrin, contredanse, coroner, gentleman, gentry, groom, highlander, lord, lord-maire, yard ;

- Entre 1700 et 1800 : anesthésie, bagage, balbuzard, gin, méthodisme, stick, yeoman ;

- entre 1800 et 1850 : autobiographie, bas-bleu, bifteck, cold-cream, job, mess, silicium, sinécure, speech, steamboat ;
- entre 1850 et 1900 : base-ball, building, goal, lift, lunch, spinnaker, tea-room, visualiser ;

- entre 1900 et 1920 : autocar, chewing-gum, jingoïsme, périscope, technicolor, vamp, vitamine ;

- entre 1920 et 1940 : bulldozer, méson ;

- entre 1940 et 1960 : jet, off-shore, oscar, permafrost, sexy, show, station service ;

- Après 1960 : audit, crackers, hardware, permissif, shopping, software, vanity-case.

Il est vrai que les emprunts se sont accélérés depuis une cinquantaine d’années. Un sondage montre que 14 % des anglicismes d’usage courant ont été introduits en français avant 1800, 22% entre 1800 et 1850, 9 % entre 1850 et 1900, 22 % entre 1900 et 1950, 32 % depuis 1950. En outre, on a relevé dans le Petit Larousse, entre l’édition de 1949 et celle de 1960, 105 nouveaux emprunts à l’anglais contre 86 à l’ensemble des autres langues étrangères. Aux emprunts proprement dits, il convient d’ajouter les emprunts sémantiques (qui consistent à donner une nouvelle acception, anglaise en l’occurrence, à des mots français existants comme conventionnel ou négocier), les réintroductions de termes anciennement empruntés au français par l’anglais (comme chalenge), et les calques (traductions terme à terme de l’anglais comme guerre froide, cols blancs et cols bleus, homme de la rue…).

Cette extension des emprunts à l’anglais tient au fait que, utilisé comme première ou seconde langue par un milliard et demi de locuteurs, donc langue la plus parlée du monde, l’anglais est aussi la langue de la première puissance économique, politique et militaire, et l’instrument de communication de larges domaines spécialisés des sciences et techniques, des transports, etc. À cela s’ajoute que l’on concède généralement à l’anglais une concision expressive qui, si elle peut nuire parfois à la précision (surtout dans l’anglo-américain très pauvre qui sert ordinairement de langue internationale commune), s’accorde au rythme précipité de la vie moderne.”

Les Emprunts à l’anglais sur Wikipédia :

“Le sens des mots peut avoir changé entre les deux langues. Certains de ces mots sont des allers-retours, car empruntés initialement au français. Certains mots liés à des activités ou des métiers disparus ne sont plus usités (speakerine par exemple).

Les mots empruntés à l’anglais se prononcent généralement selon une phonétique anglaise simplifiée. Les emprunts sont essentiellement lexicaux (emploi de mots d’origine anglaise) ; à de rares exceptions, ni la grammaire ni la syntaxe du français n’ont été influencées.”

Plusieurs types d’anglicismes existent :

- ceux qui garde leur forme anglaise en français :

Badge
Bar
Boss
Boycott
Budget
Job
Kidnapping
OK
Steak
Studio
Supporter (nom)
Tunnel
Wagon
WC
Week-end

- ceux qui subissent une francisation :

Mot français Mot anglais
Bébé Baby
Bifteck Beef steak
Bol Bowl
Bouledogue Bulldog
Cédérom CD-ROM
Chèque Cheque, Check
Fioul Fuel
Firme Firm
Mèl E-mail
Paquebot Packet-boat
Redingote Riding-coat, vêtement pour les sorties à cheval

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